Aux bonnes adresses du passé

< juillet 2019 (H.-S. 100) >

On en a jamais fini avec la nostalgie ! Ce n'était pas assez que le vinyl reprit du poil de la bête pour venir tailler des crouppières à l'omniprésent CD, voilà que, dans son sillage, la cassette audio renaît à son tour de ses cendres... De même nous passionnons nous volontier pour les jouets, collifichets et autres objets des années soixante-dix et quatre-vingt. C'est que, quand l'avenir inquiette par ses incertitudes, le passé appaise et tranquillise. Il est un hâvre pour tous ceux qui entendent fuir, ne fut-ce que quelques instants, cette course à l'échalote à laquelle se résoud de plus en plus notre hysterrique existence. Lui au moins ne nous prendra pas au dépourvu : on le s'est figé pour l'éternité !

 

On n'en a jamais fini (tour négatif confirmé par le jamais qui suit)

vinyle

reprît (dans une proposition subordonnée attribut du sujet, le subjonctif est de rigueur)

croupières

nous passionnons-nous (trait d'union obligatoire entre le verbe et le pronom sujet qui suit)

volontiers

colifichets

quatre-vingt (le numéral ordinal reste invariable)

inquiète

apaise

havre (pas d'accent circonflexe)

ne fût-ce (subjonctif imparfait, que l'on peut remplacer par le conditionnel ne serait-ce)

se résout

hystérique

on le sait figé (verbe savoir, et non être)