Qui a bu... parlera !

< février-mars 2018 (no 452) >

Vous n'avez rien d'un polyglote et papoter dans un idiôme étranger au votre ne vous a jamais fait l'effet d'une sinécure ? Et si, pour palier cette faiblesse, vous oubliez vos complexes et vous mettiez à consommer ? Avec modération, cela va de soit, car trop de chopes risqueraient de vous faire achopper. Mais, au dire de certains chercheurs, boire un peu déshiniberait et même délirait les langues ! Metterait de la fluidité là où d'ordinaire on baffouille. Il reste à savoir, car l'étude ne souffle mot là dessus, s'il sied d'adapter le brevage au parler visé : chianti pour celui de Dante, bière pour celui de Gœthe, whisky pour celui de Shakespeare ? Quoiqu'il en soit, à votre bonne santé !

 

polyglotte

idiome (pas d'accent circonflexe, en dépit de la prononciation fermée)

vôtre (il s'agit ici du pronom possessif, et non de l'adjectif)

pallier

oubliiez(nous sommes à l'imparfait de l'indicatif)

cela va de soi

trop de chopes risquerait (le véritable sujet est ici l'adverbe trop, c'est l'excès qui serait néfaste)

désinhiberait

délierait (ne pas oublier, au conditionnel ou au futur, le « e » qui signale le verbe du premier groupe)

Mettrait

bafouille

là-dessus (trait d'union obligatoire)

breuvage

Goethe (les « e » et « o » ne sont pas liés)

Quoi qu'il en soit (puisque tout remplacement par bien que se révèle impossible)