L'avant et l'après

< août-septembre 2020 (H.-S. 108) >

L'a-t-on suffisamment rabaché, qu'il y auraient un avant et un après ! Que, la parenthèse de la Covid-19 refermée, on ne nous y prendrait plus ! C'est juré : plus jamais on ne chariera une ministre parcequ'elle a engrengé des stocks de vaccins superfaitatoires. Demain on choira nos soignants et portera à bouts de bras un système de santé devenu exangue. Demain on ne se bornera plus à ressasser que caissières, livreurs et routiers sont sympa, on veillera à ce qu'ils soient mieux rénumérés. Demain le pays tendra vers plus d'autarsie, essayant de suffir à la plupart de ses besoins. Mais n'ayions garde de nous bercer d'illusion : chacun sait que, quand la routine revient, les meilleures résolutions s'en vont...

 

rabâché

aurait (l'accord ne se fait pas avec le sujet réel, mais avec le sujet apparent il)

charriera

parce qu'elle

engrangé

superfétatoires

choiera (choyer est un verbe du premier groupe, qui doit conserver le e dans les désinences du futur et du conditionnel)

à bout de bras

exsangue

sympas (cette abréviation est de celles qui prennent la marque du pluriel)

rémunérés (rien à voir avec le numéraire, mais bien plutôt avec le latin munus, « cadeau »)

plus d'autarcie

suffire

n'ayons garde

nous bercer d'illusions