À la fortune du mot

< mardi 10 août 2004 >
Vocabulaire

Vous n'avez pas fini de les entendre prononcer dans les semaines qui viennent. Cela dit, connaissez-vous leurs antécédents ?

Gymnaste. L'étymologie est formelle : le gymnaste (du grec gumnos, « nu ») est, au pied de la lettre, celui qui officie dans le plus simple appareil. C'est ainsi, remarque en effet Claude Gagnière dans Merveilles et secrets de la langue française (Sélection du Reader's Digest), que les Grecs pratiquaient l'exercice physique. Le coquin Bernard Galey va plus loin dans son Étymo-jolie (éd. Tallandier) : le règlement l'exigeait depuis qu'une femme avait osé se mêler aux athlètes des premiers jeux d'Olympie !

Ovation. Faute de convaincre tout le monde, la tradition veut que ce terme remonte au latin ovis, « brebis ». Les petits triomphes réservés aux généraux victorieux s'accompagnaient à Rome, au dire de certains en tout cas, du sacrifice d'un bélier. Les triomphes plus importants avaient droit, pour leur part, au taureau...

Podium. Curieux revirement de l'histoire : celui-là n'était pas, hier, destiné aux champions mais aux plus huppés des spectateurs ! Selon Alain Rey, le podium était ce « mur très épais qui entourait l'arène de l'amphithéâtre et qui formait une plate-forme sur laquelle se trouvaient plusieurs rangs de sièges pour les privilégiés ».

Stade. Faut-il rappeler ici que c'est par métonymie que ce mot a pris le sens qu'on lui connaît aujourd'hui ? Le stade était initialement une mesure de longueur qui correspondait approximativement à 185 mètres. C'est sur cette distance que s'affrontaient les athlètes de l'Antiquité. Elle devait bientôt donner son nom à la piste, puis à l'enceinte...