À vous la parole !

< dimanche 20 août 2006 >
Courrier

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Voire même constitue-t-il un pléonasme ? L.-O. L., de Rubrouck, en doute et il n'est pas le seul. Voire n'aurait pris que tardivement — au XVIIe siècle, affirme Renaud Camus dans Répertoire des délicatesses (éd. P.O.L.) — le sens de « même », ce qui fragilise l'anathème jeté par les puristes. Il reste qu'aujourd'hui voire se suffit (nous n'ajouterons pas « à lui-même » !) et que, pour notre part, nous préférons l'employer seul. Pléonasme, sans doute pas ; inutile lourdeur, on peut le penser...

M. et Mme L., de Lambersart, regrettent un « ce qu'il s'est passé », relevé il y a quelque temps dans nos colonnes. Si l'on peut préférer « ce qui s'est passé », la tournure incriminée n'est en rien fautive, le verbe se passer admettant la construction impersonnelle (« il se passe quelque chose ») aussi bien que la personnelle (« quelque chose se passe »). C'est donc là affaire de goût... et de couleurs encore une fois !