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débuter

samedi 14 août 2004

Est-il besoin de rappeler en effet que ce verbe est intransitif et que, comme tel, il ne saurait recevoir de complément d'objet direct ? On se gardera donc bien de « débuter une réunion, une émission, une rencontre de football » : ouvrir, entamer, engager, voire — pourquoi compliquer les choses ? — commencer nous tendent obligeamment les bras ! Rien ne s'oppose en revanche à ce que « la réunion ait débuté à l'heure dite » ; l'émission pourra toujours « débuter par un mea-culpa du présentateur », et la rencontre de football « débuter sur un faux rythme » : de telles constructions, qui respectent la nature intransitive du verbe, n'ont, elles, rien que de très correct. On serait donc impardonnable de donner dans le laxisme du temps et d'arguer que Larousse mentionne (avec des pincettes) la tournure fautive pour y recourir...